Décembre 2017. Pour la troisième fois à Lalibela, nous voulons découvrir de nouveaux paysages. Il existe une piste récente qui permet de rejoindre Alamata, une petite ville sur la “grand route” qui va d’Addis à Mekele par Dessie, puis continue vers l’Erythrée. 100 km de piste à travers la montagne tout de même et il faut mieux prévoir une journée entière.
Une première étape nous conduit à l’église Genet Mariam. Comme à Lalibela, celle-ci est entièrement monolithe, taillée dans la roche.
Quelques anciens se tiennent sur la petite place devant l’église et font appeller le prêtre. Lui seul peut ouvrir les portes aux visiteurs.
Comme beaucoup d’églises éthiopiennes, il y a une galerie tout autour, elle aussi taillée dans la pierre.
Quoique entièrement excavée, la structure intérieure est constituée de colonnes et de voutes, ne serait-ce que pour soutenir la masse rocheuse qui en constitue la couverture. Isolée et bien moins visitée que celles de Lalibela, cette église est pourtant très belle et montre parfaitement ce que sont celles de Lalibela.
Aller. On continue la route vers l’Est en laissant Lalibela derrière nous. Décembre est la saison des moissons et il y a partout une activité humaine intense. Des champs à perte de vue et de très nombreuses aires de battage. C’est vraiment une très belle période pour visiter l’Ethiopie, d’autant qu’il y a moins de touristes.
Nous poursuivons notre route vers l’Est, en direction de Dilbe, village située sur la route dite chinoise, qui va d’Est en Ouest, entre Weldiya et le lac Tana, permettant la liaison entre les villes de Dessie et Kombolcha avec Bahir Dar et Gondar
Il y a toujours de nombreux marcheurs le long de la piste, comme sur toutes les routes d’Ethiopie, mais aussi partout dans les champs dont certains sont très éloignés de la piste, avec des dénivellés importants à franchir.
10 ou 20 km avant Dilbe, nous tournons à gauche en direction de Birkumit. On prend progressivement de l’altitude.
Nous approchons du village de Birkumit, à 3 450 m d’altitude. Peu d’arbres ! en raison de l’altitude ou bien de la déforestation gnérale en Ethiopie, le bois étant sur-exploité pour la cuisine et la construction des maisons.
Après Birkumit, on passe par un col à un peu plus de 3 500 m d’altitude et on entame une longue descente vers la grande plaine de l’Est de l’Ethiopie, extrémité Nord du grand rift Africain.
On en profite pour faire une halte pique-nique. Nous avons emporté du fir-fir, c’est à dire de l’injera enroulée avec sa sauce et coupée en morceaux, ce qui la rend facilement transportable.
On en profite pour s’imprégner du paysage, avec toujours ces champs en terrasses, ces toucouls servant d’habitation, d’étable ou de grenier, avec partout des aires de battage.
En saison humide, la pluie ravine et dégrade fortement la montagne et la piste. Amanuel, notre guide s’est renseigné pour être sûr de passer.
Le bétail est toujours nombreux sur les routes d’Ethiopie. Anes, mulets, zébus, moutons, chèvres, et maintenant dromadaires.
Ensuite nous continuons notre périple sur la grand route jusqu’à Mekele, la capitale du Tigray, où nous passerons la nuit.